• bin l est plus là y a que moi maintenant sur la moto

    L'HOMME À LA MOTO
    version originale: Jerry Leiber/Mike Stoller
    paroles françaises: Jean Dréjac chanté par Edith Piaf

    Il portait des culottes, des bottes de moto,
    Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos.
    Sa moto qui partait comme un boulet de canon
    Semait la terreur dans toute la région.

    Jamais il ne se coiffait, jamais il ne se lavait,
    Les ongles pleins de cambouis mais sur les biceps il avait
    Un tatouage avec un coeur bleu sur la peau blême
    Et juste à l'intérieur on lisait «Maman, je t'aime».
    Il avait une petite amie du nom de Marie-Lou;
    On la prenait en pitié, une enfant de son âge,
    Car tout le monde savait bien qu'il aimait avant tout
    Sa chienne de moto bien davantage...

    Il portait des culottes, des bottes de moto,
    Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos.
    Sa moto qui partait comme un boulet de canon
    Semait la terreur dans toute la région.

    Marie-Lou, la pauvre fille, l'implora, le supplia,
    Dit «Ne pars pas ce soir, je vais pleurer si tu t'en vas.»
    Mais les mots furent perdus, les larmes pareillement
    Dans le bruit de la machine et du tuyau d'échappement.
    Il bondit comme un diable avec des flammes dans les yeux;
    Au passage à niveau, ce fut comme un éclair de feu
    Contre une locomotive qui filait vers le Midi.
    Et quand on débarrassa les débris...

    On trouva sa culotte, ses bottes de moto,
    Son blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos
    Mais plus rien de la moto et plus rien de ce démon
    Qui semait la terreur dans toute la région...

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  • UN COUP DE SOLEIL
    ******************

    C'était au mois de juin. Tout paraissait en fête.
    La foule circulait bruyante et sans souci.
    Je ne sais trop pourquoi j'étais heureux aussi;
    Ce bruit, comme une ivresse, avait troublé ma tête.
    Le soleil excitait les puissances du corps,
    Il entrait tout entier jusqu'au fond de mon être,
    Et je sentais en moi bouillonner ces transports
    Que le premier soleil au coeur d'Adam fit naître.
    Une femme passait; elle me regarda.
    Je ne sais pas quel feu son oeil sur moi darda,
    De quel emportement mon âme fut saisie,
    Mais il me vint soudain comme une frénésie
    De me jeter sur elle, un désir furieux
    De l'étreindre en mes bras et de baiser sa bouche!
    Un nuage de sang, rouge, couvrit mes yeux,
    Et je crus la presser dans un baiser farouche.
    Je la serrais, je la ployais, la renversant.
    Puis, l'enlevant soudain par un effort puissant,
    Je rejetais du pied la terre, et dans l'espace
    Ruisselant de soleil, d'un bond, je l'emportais.
    Nous allions par le ciel, corps à corps, face à face.
    Et moi, toujours, vers l'astre embrasé je montais,
    La pressant sur mon sein d'une étreinte si forte
    Que dans mes bras crispés je vis qu'elle était morte

    Guy de Maupassant
    *******************

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  • La Fleur de Sang
    *****************
    Enfant encore, à l'âge où sur nos fronts éclate
    La beauté radieuse, un jour dans la forêt
    Je vis un Dieu vêtu d'une robe écarlate.

    Secouant ses cheveux que le soleil dorait,
    Il me cria: Veux-tu m'adorer, vil esclave?
    Et je sentis déjà que mon coeur l'adorait.

    Ses flèches, que tourmente une main forte et brave,
    S'agitaient sous ses doigts; le lourd carquois d'airain
    Tremblait de son courroux et rendait un son grave.

    Implacable, attachant sur moi son oeil serein,
    Il me cria: Veux-tu baiser, de cette bouche
    Tout en fleur, ma chaussure et mon pied souverain?

    Je suis le Dieu sanglant, je suis le Dieu farouche,
    L'âpre ennemi, le fier chasseur ailé, vainqueur
    Des monstres, le cruel archer que rien ne touche;

    Je suis l'Amour; veux-tu me servir, faible coeur?
    Je te ferai sentir la griffe des Chimères
    Et je te verserai ma funeste liqueur.

    Je prendrai les meilleurs des instants éphémères
    Que doit durer ici ton corps matériel,
    Et tu fuiras en vain les angoisses amères.

    J'éteindrai tes beaux yeux qui reflètent le ciel,
    Je flétrirai ta joue, et dans mes noirs calices
    Tu trouveras un vin plus amer que du fiel.

    Savoure sans repos mes atroces délices!
    Car tu n'espères pas, tant que durent tes jours,
    Épuiser ma colère, et lasser mes supplices.

    Mes serpents font leurs noeuds dans l'abîme où tu cours,
    Et pour manger ton foie au pied d'un roc infâme,
    Ne vois-tu pas venir des milliers de vautours?

    Quand la lâcheté vile aura souillé ton âme,
    Ton martyre hideux ne sera pas fini;
    Tu te consumeras sans éclair et sans flamme.

    Toi que j'aurai cent fois quitté, cent fois banni,
    Mordu par l'aiguillon de ta vieille habitude,
    Tu me suivras encor, par ma froideur puni!

    Tu vivras dans la haine et dans l'inquiétude
    Jusqu'au jour où, brisé, tu connaîtras l'horreur
    De la vieillesse affreuse et de la solitude.

    Ainsi le jeune Dieu parlait, et sa fureur
    Était comme les flots amers qu'un gouffre emporte,
    Et moi je pâlissais de rage et de terreur.

    Je tressaillais, sentant mon âme à demi morte,
    Comme sous le couteau du boucher la brebis,
    Quand le chasseur Amour me parla de la sorte.

    Et pourtant j'admirais sa beauté, ses habits
    De pourpre, que le vent harmonieux soulève,
    Et surtout, ô mon coeur, ses lèvres de rubis,

    Larges roses de feu, comme on en voit en rêve,
    Et dont le fier carmin, d'un sourire enchanté,
    Ressemble à du sang frais sur le tranchant d'un glaive.

    J'égarais mes regards sur ce col indompté,
    Neige pure, et tandis qu'il m'insultait encore,
    Fou de honte, éperdu sous l'âcre volupté,

    J'ai crié: Dieu farouche et sanglant, je t'adore.

    Mars 1857.Théodore de Banville

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  • Toutes les grandeurs de ce monde ,
    ne valent pas un bon ami...
    Faire circuler à tous vos amis,
    et même moi, et s'il vous revient,

    c'est que vous avez vraiment !!
    l'ami sur qui vous pourrez
    toujours compter....
    Que ta journée ait l'éclat de cette rose !

    Prends le temps de savourer

    Tous les petits instants de joie

    Tout au long de ta journée et

    Qui t'apporteront sérénité,

    Calme, Amour

    Et bonheur aujourd'hui !

    Ce sont les plus petites joies

    de tous les jours

    qui t'apporteront

    les plus grands bonheurs

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