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LA NUIT
Quand la lune blanche
S'accroche à la branche
Pour voir
Si quelque feu rouge
Dans l'horizon bouge
Le soir,
Fol alors qui livre
A la nuit son livre
Savant,
Son pied aux collines,
Et ses mandolines
Au vent ;
Fol qui dit un conte,
Car minuit qui compte
Le temps,
Passe avec le Prince
Des sabbats et grinces
Des dents.
L'amant qui compare
Quelque beauté rare
Au jour,
Tire une ballade
De son cœur malade
D'amour.
Mais voici dans l'ombre
Qu'une ronde sombre
Se fait,
L'enfer autour danse,
Tous dans un silence
Parfait.
Tout pendu de Grève,
Tout Juif mort soulève
Son front,
Tous noyés des havres
Pressent leurs cadavres
En rond.
Et les âmes feues
Joignent leurs mains bleues
Sans os ;
Lui, tranquille, chante
D'une voix touchante
Ses maux.
Mais lorsque sa harpe,
Où flotte une écharpe,
Se tait,
Il veut fuir. La danse
L'entoure en silence
Parfait.
Le cercle l'embrasse,
Son pied s'entrelace
Aux morts,
Sa tête se brise
Sur la terre grise !
Alors
La ronde contente,
En ris éclatante,
Le prend ;
Tout mort sans rancune
Trouve au clair de lune
Son rang.
Et la lune blanche
S'accroche à la branche
Pour voir
Si quelque feu rouge
Dans l'horizon bouge
Le soir.
Alfred de Musset, tiré de Poésies posthumes
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comme on ne sais pas toujours
a qui ,on fait des compliments
l erreur est humaine
et quand on lis des choses!!
en rapport avec des enfants
je suis desolée de dire ca
c est degoutant de lire
un certain blogg
mais comme nous avons:
le droit de dire n importe quoi
je suppose que ca n'etonnera personne
mais je te met poubelle
malgrés toutes tes belles images
et tes poemes
BYE
toi tu te reconnaitras !!!!
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Le petit bonheur
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C'est un petit bonheur
que j'avais ramassé
Il était tout en pleurs
sur le bord d'un fossé
Quand il m'a vu passer
il s'est mis à crier
"Monsieur, ramassez-moi,
chez vous emmenez-moi.
Mes frèr's m'ont oublié,
je suis tombé, je suis malade
Si vous ne me cueillez point,
je vais mourir, quelle ballade
Je me ferai petit, tendre et soumis
, je vous le jure
Monsieur, je vous en prie,
délivrez-moi de ma torture."
J'ai pris le ptit bonheur,
l'ai mis sous mes haillons
J'ai dit : "Faut pas qu'il meur',
viens-t'en dans ma maison"
Alors le p'tit bonheur a fait sa guérison
Sur le bord de mon coeur,
y avait une chanson
Mes jours, mes nuits, mes pein's,
mes deuils, mon mal, tout fut oublié
Ma vie de désoeuvré,
j'avais le dégoût de la recommencer
Quand il pleuvait dehors ou
qu'mes amis m'faisaient des peines
J' prenais mon petit bonheur et
j' lui disais : "C'est toi ma reine."
Mon bonheur a fleuri,
il a fait des bourgeons
C'était le paradis,
ça s' voyait sur mon front
Or un matin joli que j'sifflais ce refrain
Mon bonheur est parti
sans me donner la main
J'eus beau le supplier,
le cajoler, lui fair' des scènes
Lui montrer le grand trou
qu'il me faisait au fond du coeur
Il s'en allait toujours la tête haute,
sans joie, sans haine
Comme s'il ne pouvait plus
voir le soleil dans ma demeure.
J'ai bien pensé mourir
de chagrin et d'ennui
J'avais cessé de rire,
c'était toujours la nuit
Il me restait l'oubli,
il me restait le mépris
Enfin que je me suis dit,
il me reste la vie
J'ai repris mon bâton, mes deuils,
mes peines et mes guenilles
Et je bats la semelle dans des pays de
Aujourd'hui quand je vois
une fontaine ou une fille
Je fais un grand détour
ou bien je me ferme les yeux
Je fais un grand détour
ou bien je me ferme les yeux.
(1951)FELIX LECLERC
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Le temps est venu de changer ses habitudes !!
la guimauve ça fait juste mal au dent !!
ma vie je la reprend en main<
je me suis toujours battue
pour ma famille , un idéal ,
ou pour mon prochain
mais puisque vous voulez ,
stagner dans le nian nian ,nunuche
Aghilesta reprend son combat
et jamais ne changera
raleuse ,et mordante
elle griffera tout ceux qui la dérange
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